05 octobre 2007

 

Spontaneous Masterpiece

A la fin je lui ai dit que j'étais à Berlin. Que le ciel y était blanc comme les yeux vitreux d'un cadavre, la lumière aussi uniforme que le mur lépreux d'une prison albanaise.
Ne cherchez pas l'indefinissable qui fait que l'on aime quand même la ville, au point de se dire qu'il est trop tard, qu'on ne rentrera jamais !
Elle m'a demandé, bien sûr, si le sport national était le pogrom, et le salut hitlerien la plus délicieuse des mondanités. Je lui ai dit que non, que sur ce plan Berlin avait probablement beaucoup baissé.
Elle m'a dit "Le monde n'est qu'une pâle copie de lui même".
Elle a ajouté, je crois, le mot "putain".
"putain, le monde n'est qu'une pâle copie de lui même".

Il est difficile d'assimiler un tel bloc de vérité en une nanoseconde, le temps qu'elle traverse le cyberespace et se présente à vous nue, pure comme le monde ne le sera justement jamais. Elle vous coupe les jambes comme un parpin de 4 tonnes sur la voie de gauche d'une autoroute.
Le monde n'est....
Nom de dieu oui. C'est exactement ça. Platon n'était pas nazi pourtant, il n'avait pas sa carte.
Le monde n'est qu'une pâle copie de lui même.
Foutre fichtre, quelle beauté.

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