28 juillet 2006

 
A propos de Floyd Landis.

Drôle de couverture de Libération furax contre le tour de France et Landis ce matin. Le vainqueur était dopé ! quelle surprise ! La première réflexion qui vient à l'esprit : et alors ? pourquoi ne pas assumer ce que de toute façon on ne peut pas interdire ? Et puis pourquoi l'interdire ? Cela enlève-t-il vraiment à la dramaturgie, à la dedication (une vie ! rien de moins !), à l'effort fourni par tous ces gars ?

Le même jour j'ai lu, via wikio, que les français voulaient "cloner" (autoriser le clonage pour raisons thérapeutiques, dans un premier temps).
La conclusion s'impose d'elle même... à terme on crééra des sportifs de hauts niveau un peu comme dans cet épisode de Judge Dred où l'on voit les jeux lunaires avec des athlètes génétiquements préparés (crane allongé en forme d'obus pour le saut à ski, bras gigantesques, troisième jambe etc).
On peut imaginer un cycliste avec des jambes immenses un tronc minuscule et léger, des bras très fins et une tête minsucule, en épingle. Un corps parfaitement adapté en somme.
On peut même imaginer des... fermes de cyclistes plutôt que des écoles. Principe qui s'adaptera, la haute technologie finissant toujours par devenir banale, à bien d'autres domaines (des lebensborn de gymnastes sexuels pour les besoins de Hollywood, des hommes modifiés façon ours pour le grand nord ETC).
Bien sûr là le géniteur déciderait pour sa progéniture... d'où un décalage d'une génération et de regrettables questions éthiques nouvelles sur le libre arbitre du clone etc.
Une solution serait d'avoir un clone génétiquement préparé, une copie à l'ADN arrangé en fonction des objectifs de performance, qu'on pourrait éliminer/régénérer à chaque course. Le mental appartiendrai toujours au géniteur (transmission des ordres via des puces et une sorte de wifi avec le géniteur en émission et le clone en réception) et le sportif deviendrait alors plus le cerveau de son clone, depuis un velo d'appartement ou depuis son lit, que le véritable performer. Ca nous rapprocherai un peu du jeu vidéo finalement. On va bien s'amuser.

21 juillet 2006

 
"Humains mais fermes" : la guerre des mondes (brouillon de sa race)

Sarkozy sur les étrangers : fermeté et humanité.
Delanoé sur les SDF dont les tentes infligent à Paris la réalité de son indigence : humanité et fermeté.
C'est le même discours et la même logique d'exclusion au nom de l'humanisme. fermeté/fermeture

Ce qui est en jeu ça n'est pas le drame humain (qu'on pourra toujours "apaiser" devant les caméras) mais la menace qu'un monde fait peser sur l'autre. Il n'y a plus de classes dangereuses comme dans les années 60. Parceque les classes dangereuses vivaient parmi nous malgré tout. il fallait les discipliner, les réprimer, les exploiter, mais ils faisaient partie de l'ensemble.

Une ligne de partage insensée zigue zague à travers toute chose, tout lieu. Des frontières physiques ou non mais infranchissables. Le monde occidental, le "capitaloparlementarisme" bien nourri, et les autres, les tiers et quart monde. L'enjeu ici est la protection physique, l'institution du mur qui empêche toute porosité et protège notre monde (le même mur qui va bientôt séparer les USA du Mexique). Ce que font Delanoé et Sarkozy : des barrières. des océans. du vide intersidéral. une protection. un tampon (hygiénique). Les tentes de médecins du monde ont révélé le mur, elles se sont découpées sur un horizon métaphorique en forme de frontière bétonnée.

Le pauvre qui vit en ville n'a pas le droit de s'y installer. Il est dans les faits un envahisseur : il occupe l'espace public. son occupation n'est tolérée que si elle est nomade. que si il se comporte comme tout le monde finalement. Sédentariser le pauvre c'est lui donner sa PLACE dans la ville. d'ailleurs les tentes dérangeaient bien moins en hiver, la mesure paraissait alors urgente et donc provisoire... mais en été on se rend compte tout à coup que nos pauvres, chose insensée, VIVENT DANS LA RUE , on les préferait survivants... et puis c'est plus facile quand on a pitié d'eux ça permet d'occulter les individualités, les gens quoi... alors que là les gars font la fête ! ils braillent ! ils dorment ! nom de dieu : le clodo existe ! et il est PARMI NOUS !

Ce que nous disent Delanoé et Sarkozy : cachez le plus laid, ouvrez quelques lits supplémentaires... nous disons : laissez les crevards manger les miettes ! qu'ils s'installent ! la ville est aussi la leur !

Lagos et Bombay* !

* à Bombay, certains immeubles dont les habitants sont plus riches que ne pourrons jamais le rêver les notables du 16e et les startupers du 11e sont envahis dans leur cour intérieure par des maisons de sacs plastiques, et les enfants pouilleux font la manche devant le gardien dans sa guérite. trois mondes, trois classes si vous voulez, en un seul espace. Je ne dis pas que les riches habitants les acceuillent à bras ouverts, "leurs pauvres". Je ne dis pas que Bombay est une ville merveilleuse. Je dis qu'ils ne peuvent pas faire autrement. L'espace public est squatté jusqu'a la moelle. échangeurs, trotoirs... là bas, il n'y a qu'un monde et le vivre ensemble est une obligation, pas une fiction. Et peut-être ces "gens là" ont ils plus de chance que nous de faire face au prochain siècle ?

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