28 octobre 2011

 

Hydrophonies

(une écoute au casque rendra à ce post un peu plus de sa vérité. une écoute sur les enceintes merdiques de votre pc/mac lui fera mal)

Qui a déjà tripatouillé des potards le sait, la machine est aussi incontrôlable que la nature elle-même. Souvent indifférente et révoltante d'ennui, parfois mystérieuse, voire mystique.
C'est ce que veut dire Villalobos le DJ quand on lui refile le catalogue de musique contemporaine/jazz de ECM et qu'il le manipule avec d'énormes synthés très chers qu'il décrit comme des êtres vivants. A un certain moment le machin (le synthé) a son autonomie propre, il ne donne que ce qu'il veut. On se contente de le flatter comme une plante verte, comme un gros chat. Et alors la musique devient autre chose que de la volonté, elle devient de l'observation, je veux dire elle devient pure écoute (et la technique, cette vieille emmerdeuse, s'envole, disparaît derrière un brouillard perlé, l'oreille est le seul instrument), je veux dire que le musicien peut se rêver en détenteur à temps partiel d'un écosystème plutôt qu'en "créateur", en locataire d'un jardin, plutôt qu'en compositeur qui manipulerait le beau à partir de son génie incarné. Il n'a plus pour arme qu'une petite serpette. Il enlève un peu pour que ça bourgeonne.




En musique la technologie gagne à prendre son autonomie, à trouver un milieu où "vivre". La musique c'est l'anti-fukushima. Le musicien aime que le réacteur crame de mille feux pendant qu'il a le dos tourné, c'est même tout l'intérêt de sa mise à feu. L'ingénieur contrôle sa technologie et s'angoisse de la laisser fuir, le musicien la laisse faire, et attend le moment où elle va tout inonder. Il est un innocent de l'écoute, un innocent aux oreilles pleines, pour qui aucune malfaçon n'existe.

Alors un enregistrement fait au micro hydrophone sous la couche de glace d'un lac gelé des Vosges, un enregistrement d'amateur amoureux (qui pour le coup connaît sa technique), peut se mettre à sonner comme de la musique, comme un synthé vivant. Le promeneur écoutant et le DJ dans son studio travaillent finalement à capter ce qu'il se passe dans leur jardin. Microcosmos.

http://www.promeneursecoutant.fr/article.php?id=50&titre=longemer-resonne


L'hallucinante Débâcle à Pierre-percée (quel titre !) fera office de bonus-track à cette petite leçon de zoomusique.

http://www.promeneursecoutant.fr/article.php?id=22&titre=debacle-a-pierre-percee

Le son des blocs qui s'entrechoquent remplit mon coeur d'une joie glacée.

03 octobre 2011

 

La piscine à copé


Ainsi, la part invisible de ce document, l’aura du propriétaire de la piscine, se dessine de plus en plus précisément hors champ et modifie le degré de compromission du nageur candide. Le liquide change de nature… Le hors-là d'une photo de vacances, aussi effrayant que le bleu de la piscine : analyse complète de la photo choc ici.

Pas de politique sur ce blog, bien sûr, jamais. Rappelez-vous cependant les enfants, Paul, Épitre aux corinthiens, 12, 5, 7 : Du tout sauf Guéant, jamais tu ne dévieras. Jamais. Pour ses acolytes, en maillot de bain ou non, tu auras bien sûr la même tactique de bouchage de nez, à la pince à linge si tu as besoin de tes mains, avec ton pouce et ton index sinon, comme si tu allais plonger dans le grand bain.

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