29 octobre 2012

 

Tsé - Too much too dope


C'est la première fois que le tsé a la possibilité de réaliser un album "dub" à l'ancienne, à produire des versions à partir des "bandes" originales. Bien sur les bandes originales ne sont pas particulièrement reggae et donc le résultat n'est pas vraiment du "dub". C'est par contre assez similaire sur la manière de faire. Des effets sur des pistes. des pistes dans ces effets, et on intervertit qui va dans quoi. La basse passe à son tour dans la reverb qu'on avait mis sur la voix ou autre. etc. Beaucoup de jeux avec les pitch des voix, parce que c'est rigolo. Beaucoup de déshabillage des morceaux (qui restent des chansons au sens traditionnel du terme). Et de jeu avec l'effet "doppler" qui nous change un peu des habituels echo/delay des disques dub. je métais donné trois heures de taf par titre, ce que je n'ai pas respecté, ils ont tous pris plus longtemps, mais les ebauches esquissées par les trois premières heures ont à chaque fois été respectées (sauf une). Je tiens ici à remercier solennellement le Michou qui en plus de s'être tué à produire ce disque (l'original donc) m'a invité à lui massacrer son travail. C'était vraiment un moment heureux (et je ne mentionne pas les vieilles vannes par email depuis trois mois, on s'est bien amusé). C'est tellement plaisant d'arriver alors que le travail (assez énorme) est déjà fait et qu'on n'a plus qu'à faire joujou.... ça m'a donné envie de recommencer un jour.

Quant au disque je suis pressé de l'avoir dans les mains, ptetmême que quand je le recevrai j'en posterai une photo, tout excité et chien fou enfant que je suis. Enfin je voudrais remercier ma famille sans qui...


11 octobre 2012

 

ai(19)


ai pondu un portrait de Iancu Dumitrescu et Ana Maria Avram pour Mouvement, sur lequel je reviendrai lorsqu'il sera sorti. Tentative d'explication sans salamlec de la complexité de leur musique avec laquelle j'ai une intimité intellectuelle, ou plutôt spirituelle de plus en plus forte.

ai vu de près Théo Lessour interviewé par le Tagespiegel, la mégagloire. Un article assez moyen de canard grand public, mais justement c'est pour cela qu'il est intéressant. Les germanophones (ou les amateurs de photo de merde) pourront cliquer-là.

ai traduit un petit 150 pages de Klang der…. C'est un beau métier la traduction, même à mon niveau de micro scarabée (scarabée punk, that is).

ai vu sur Le Monde qu'on a donné le Nobel de littérature à Mo Yann. Je ne sais pas si c'est exactement une "nouvelle" mais je ressens une légère satisfaction. J'avais adoré son Pays de l'alcool, qui m'avait aussi épuisé. Je n'aime pas trop la truculence rabelaisienne habituellement. Mais venant de Chine et extorquée avec une telle cruauté je m'y étais vautré comme un cochon joyeux saute dans son auge boueuse.

ai vu Lyon et Marseille en un week end. Lyon la formelle. Théo Lessour y parlait du Berlin Sampler devant trois petites dizaines de gens qui viennent aux conférences quand il y a des conférences. C'était un public intéressant, loin loin de labranchitude rock n roll, très attentif. Hôtel trois étoiles, restaurant chic. ëtre conférencier est un beau métier. MArseille était bien sûr beaucoup plus free style. J'ai parlé punk allemand devant peut être bien 70 personnes dans la cour itnérieure de la librairie l'Histoire de l'Oeil. Excellentes vibes. Forte attention, rires, gens captifs. Le Dilapide ta jeunesse s'avère bien marcher à la lecture à haute voix. Avons ensuite été, c'est M. l'ami de JB rencontré l'année dernière lors de mon court séjours chez les fausse-et-un qui m'a drivé ces qq jours, que la paix soit avec lui, voir Gallon Drunk, dont je me demande si je ne les ai pas vu au Gibus ou équivalent vers le début des années 90, et c'était bien. et nous avons fini dans une fête chez des acteurs, des comédiens subventionnés mais quand même des gens agréables, vers 7 heures du matin, c'est que les marseillais ne rigolent pas avec la fête. Les deux jours suivant ont servi à se laisser aller à l'hallucinante température locale (notamment à se vautrer dans des tas de caillasses que les locaux appellent "plage"). Je commence a avoir pour cette ville quelque chose de plus que de la sympathie.

10 octobre 2012

 

Nicolas Moulin


En attendant de poster sur mes folles aventures de VRP de la musique allemande, une très bonne interview de l'artiste Nicolas Moulin que je fréquente ici de temps en temps. J'aime beaucoup l'urgence-en-forme-de-manifeste (pince-sans-rire ?) de son discours.
le "brutalisme"(...) est (...) l'antithèse de l'architecture normée HQE ou les merdes dans le genre de celles dont Frank Gehry nous recouvre avec ses musées d'art contemporain de sous-préfectures à la con.

http://www.gaite-lyrique.net/gaitelive/nicolas-moulin-intra-terrestre-un-artiste-a-la-croisee-des-fins-du-monde

01 octobre 2012

 

gopak


Après le diner, Staline mettait le gramophone en marche, il s'en occupait toute la soirée considérant que c'était son devoir de citoyen.(…) il incitait aussi tout le monde à danser, mais l'époque où Vorochilov et Mokoïan tourbillonaient gaiement était révolue. La danse lui servait à tester son pouvoir sur ses hôtes. Bien qu'il eût le "sens du rythme", Staline "tournait en traînant les pieds, les bras écartés", à la manière des danseurs géorgiens. "Camarade Iossif Vissarionovitch, comme vous êtes fort !" pépiait le Politburo. Alors le tyran s'arrêtait et jetait un air maussade : " Oh non, je ne vivrai pas longtemps (…)". "Mais non" disait Molotov, reprenant l'éternel refrain des courtisans. "Camarade Iossif Vissarionovitch nous avons besoin de toi, tu as encore une lognue vie devant toi" (…)

"Quand Staline dit "on danse" souffla Khrouchtchev à Mikoïan, il vaut mieux s'exécuter si l'on veut garder la tête sur les épaules". Staline forçait le pauvre Khrouchtchev ruisselant de sueur à s'accroupir pour danser le gopak, on aurait dit une "vache patinant sur la glace". (…)

"Notre danseur mondain" Molotov valsait impeccablement, déployant des talents insoupçonnés. Depuis les années 30, il s'était fait une spécialité de ces soirées où il dansait, la mine grave, avec d'autres hommes pour la plus grande joie de Staline. Son partenaire favori, Postychef, avait été exécuté depuis longtemps"(…)

Vers cinq heures du matin, Staline congédiait enfin ses camarades exténués et souvent si enivrés qu'ils étaient incapables de marcher. (…) Dans la limousine qui les ramenait chez eux, Khrouchtchev et Boulgamine respiraient, soulagés d'avoir survécu.

Simon Sebag Montefiore, Staline la cour du Tsar rouge, Tempus, T2, p 289-291.

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