01 octobre 2007
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C'était à coté du petit vendeur de bières/tabac ecke Litznieger et Wiener Strasse... il faut voir cet endroit. Nous sommes à 10 mètres du parc de Gorlitzer et la rue hésite comme un pendule entre bourgeoisie allemande néo-bohème, population turque et allemands de "basse extraction" ("bass extraction" ?). Des immeubles anciens et bourgeois au parquet épais, des bâtiments années 80 au béton gris noir. Entre deux punks à anneaux dans le nez, deux jolies branchées à vélo et quelques mômes qui jouent au foot sur le trottoir (et sous la pluie), des bosches au regard lavasse et aux cheveux filaires qui se saoulent dans et devant le Kneippe. Ils portent des décénies de vie difficile sur leurs épaules, des cernes noirs comme la fumée des usines qui ne tournent plus, des peaux frippées comme du papier à cigarette oublié dans une poche, des corps tordus par une vie où l'on ne se repose jamais.
Et puis trois clodos, dos au mur, bouteilles à la main. Elle imite la nage avec ses bras en soufflant dans une eau imaginaire, l'autre rit, incapable de prononcer un mot, les sombres trous de sa dentition qui me sautent au visage. Le gars chauve s'enfile une longue longue goulée de sa Berliner Pils. Il parle longuement d'un air sentencieux puis fait silence autour de lui. J'entends alors distinctement
"isst mein Schwanz*"
Et tout le monde de rire de plus belle, accent canaille garanti. Je passe mon chemin, notant avec fierté comme j'ai progressé un un mois.
* "bouffe ma bîte" me semble une meilleure traduction que le (désopilant) "ma queue mange" de Google Trad.
Et puis trois clodos, dos au mur, bouteilles à la main. Elle imite la nage avec ses bras en soufflant dans une eau imaginaire, l'autre rit, incapable de prononcer un mot, les sombres trous de sa dentition qui me sautent au visage. Le gars chauve s'enfile une longue longue goulée de sa Berliner Pils. Il parle longuement d'un air sentencieux puis fait silence autour de lui. J'entends alors distinctement
"isst mein Schwanz*"
Et tout le monde de rire de plus belle, accent canaille garanti. Je passe mon chemin, notant avec fierté comme j'ai progressé un un mois.
* "bouffe ma bîte" me semble une meilleure traduction que le (désopilant) "ma queue mange" de Google Trad.