04 septembre 2007

 

Dem dem der den

Météo désastreuse. 10 degrés pluvieux, mais avec quelques éclaircies hein entre les orages. Je mentionne ce sujet si ennuyeux parce qu'il est une des clefs de l'aventure berlinoise. La capacité à sublimer, oui à sublimer, le désastre météorologique annoncé. A faire plus que s'en foutre. A faire plus que tenir les dents serrées. Une seule solution : courir nu comme le moujik dans les steppes de l'oural au mois de février. Le vent ? la pluie ? le froid gris ? rien qu'une épaisseur suplémentaire au blindage naturel des habitants de la grande Russie. Regard d'acier et volonté d'uranium.

Mes cours ont commencé. je cite ici les prénoms de mes co-écoliers, presques tous jeunes et parfois même boutonneux (je ne dénoncerai pas celui qui a, dans un moment sublime d'égarement face à l'inconnu, un plongeon, suggéré que Goethe aurait courru la donzelle et vécu la grande aventure communiste révolutionnaire avec Le ché à Cuba, goethe et fidel ? ca ne sonne pas pareil non ? le gars y croyait dur comme fer. putain la jeunesse !) : Khadija, Ying, Mathilde, Irini, Hee-Jin, Elena, Mariana, Alina, Dong Won, Thomas, Lin, Özgür, Guillaume (c'est moi), Eunhö, Hussein, José. Erythrée, Corée, Chine, Brésil... Berlin est cosmopolite y'a pas de doutes.

Journées bien remplies donc. Cours le matin, trois heures, dativ, akkusativ, genetiv. EN au pluriel à chaque fois sur l'adjectif quand le signal du genre a été donné, triple idiot ! Datif féminin ? Der Grossen Frau.
Après midi au "Studio" de Weichselplatz, grand espace que nous partageons à 6, 4e étage, lumineux, coworkers forts sympathiques me semble-t-il. Deux graphistes/illustrateurs, un peintre, un sculpteur, un vidéaste et moi.

Le soir je rentre à l'appart, où je dîne soit seul, soit avec Lina, ma colloc (c'est moi qui me suis collé aux pates hier, avec les honneurs) et son énormmmmme chien Bibo, qui a le mérite d'être débonnaire et plutôt calme. S'ensuit un peu d'exos d'Allemand (notemment "ecrire ce qu'ona fait le matin". mon allemand est affligeant. pitoyable. extrait de monchef d'oeuvre d'hier "heute habe ich di konjonktion wörter gelernt. wir haben auch ein bischen von unseren heimat gesprechen". Puis un poil de musique (reprise de "she brings the rain" de can, en version dub de magasins de chaussure pour le susmentionné "Dust and Chimes"). je ne garantie pas de tenir ce rythme de cocaïnomane trop longtemps. A moins que quelqu'un fasse nétour, bien sûr.

Voilà. Pas eu le temps de souffler. A peine sorti du train samedi matin j'arrivais chez Lina, et Rui, son ex, celui qui m'a libéré la chambre, qui était à l'appart pour vider ses affaires, me donnait un flyer pour son "vernissage" le soir même. Une douche et le gros morceau : Installation du lit Ikéa (mais pourquoi nom de dieu me reste-t-il des pièces une fois le lit terminé ?) qui s'averait n'avoir pas de lattes.... non fournies ! lit inutilisable ! sus aux suédois suceurs de sang ! ai du fouiller la rue à la recherche de ces palettes en bois qui font juste la bonne hauteur. Perfect solution. Ai eu un peu peur deme faire prendre en flag de volde palette. On doit dans un pays si soucieux de l'autre, vous pendre direct à un arbre si on vous choppe ? J'ai arpenté en sifflotant l'air depas y toucher les ruelles les plus sombres, les arrières cours à poubelle les plus cachées de mon Kreuzberg. M'a fallu scier une palette avec une minuscule scie à main. pas peu fier de sa solution sommier sans soucis le Guillaume. Samedi soir Lina m'invitait à une fête dans un "house projekt", immeuble sur cour entièrement occupé par une quarantaine de collocataires qui paraît-il se font à bouffer pour tout le monde à tour de rôle. Un repas à préparer tous les 40 jours mais quel repas !
Dimanche puces pour trouver un meuble à fringues, échec. Musée du mur de la Bernauer Strasse. Ravioli aux épinards et au lit.

La suite dés qu'il se passe quelque chose qui mérite d'être dit.

PS : M.I.A "Bamboo Banga". Bombe de balle de musique massala hip hop step quelque chose avec des aboiements de chiens et des motos qui bouffent les énoooooormes basses et des samples de bollywood qui surgissent du grand nulle part du brouillard postmoderne. et cette voix ! "M.I.A is coming back"... le reste de l'album m'a l'air bien moins bien.

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