05 octobre 2006
School of free surf
Jusque ce soir mes occupations nocturnes étaient simples : je faisais de la musique à la lueur de l'ordi en regardant l'immensité urbaine du coin de l'oeil . C'était une sensation grisante, c'était Byzance mais vu de haut. Cette fois je suis sorti voir Istanbul. Le club de Jazz Babylon qui effectivement est impressionnant dans le genre branché dernier cri (et cher comme le 8e arrondissement de Paris à peu près). Programmation à venir avec du vrai pointu de chez pointu : Fred Frith, Supersilent entre autres ! Istanbul commence à révéler ce qu'elle a dans le ventre, et pas que de l'exotisme oriental les enfants !
J'ai donc pris mon billet à 20 livres turques pour Accoustic Ladyland que je ne connaissais pas. A.L c'est le sax du Dick Dale de Pulp fiction (les mêmes mélodies imparables 100 000 fois entendues) joué par un énervé très très chatouilleux sur le gargouillis bruitiste. Le gars en met partout c'est bien simple. A ses côtés, un bassiste monstre (le genre à balancer une énormité noise sans bouger d'un milimètre, l'air calme et détendu, satisfait, barbu), un batteur costaud et surtout un clavier nerd tout droit sorti d'un casting. On dirait celui de school of rock* en plus vieux pour les connaisseurs. Ah ! cette veste moche sur cette chemise tachetée de rose encore plus moche ! Ah ces lunettes et cet air gauche d'ingénieur (seulement quand il ne joue pas)... le gars doit avoir des triples albums de Yes plein ses placards ! Et il ne lésine pas sur le son : carrément les présets les plus ignobles d'imitation de guitare. Et ça fonctionne tout ce petit monde, et plutôt bien. On a le double ou triple effet jouissif : la mélodie surf foireuse, le bruitisme jazz, la saturation de basse bien métal/power rock, le son de clavier inimitable. Succès garanti, foule en délire. En première partie, les mêmes ou presque, sous le nom de polar bear la jouaient plus subtil, doux et électronique (un laptoper émerite dans un groupe free ! du patch max dans le jazz !), avec un autre saxophone en renfort. (ténor, ventripotent et en chemise hawaïenne, bien sûr). L'adage éternel "trop de saxophone tue le saxophone" fût encore une fois vérifié. j'ai failli partir mais bien fait de rester.
Ceux qui avaient demandé Istanbul pourront revenir demain.
* Si vous n'avez pas encore vu school of rock, cessez de dire dans les dîners que vous aimez le cinéma.
J'ai donc pris mon billet à 20 livres turques pour Accoustic Ladyland que je ne connaissais pas. A.L c'est le sax du Dick Dale de Pulp fiction (les mêmes mélodies imparables 100 000 fois entendues) joué par un énervé très très chatouilleux sur le gargouillis bruitiste. Le gars en met partout c'est bien simple. A ses côtés, un bassiste monstre (le genre à balancer une énormité noise sans bouger d'un milimètre, l'air calme et détendu, satisfait, barbu), un batteur costaud et surtout un clavier nerd tout droit sorti d'un casting. On dirait celui de school of rock* en plus vieux pour les connaisseurs. Ah ! cette veste moche sur cette chemise tachetée de rose encore plus moche ! Ah ces lunettes et cet air gauche d'ingénieur (seulement quand il ne joue pas)... le gars doit avoir des triples albums de Yes plein ses placards ! Et il ne lésine pas sur le son : carrément les présets les plus ignobles d'imitation de guitare. Et ça fonctionne tout ce petit monde, et plutôt bien. On a le double ou triple effet jouissif : la mélodie surf foireuse, le bruitisme jazz, la saturation de basse bien métal/power rock, le son de clavier inimitable. Succès garanti, foule en délire. En première partie, les mêmes ou presque, sous le nom de polar bear la jouaient plus subtil, doux et électronique (un laptoper émerite dans un groupe free ! du patch max dans le jazz !), avec un autre saxophone en renfort. (ténor, ventripotent et en chemise hawaïenne, bien sûr). L'adage éternel "trop de saxophone tue le saxophone" fût encore une fois vérifié. j'ai failli partir mais bien fait de rester.
Ceux qui avaient demandé Istanbul pourront revenir demain.
* Si vous n'avez pas encore vu school of rock, cessez de dire dans les dîners que vous aimez le cinéma.