09 octobre 2006
Aux Sanzelise avec le captain Akça
3 jours sans nouvelles ça frise l'indécence je sais....
Reprenons, ou en étions nous ? Ah oui à crosser l'bridge. Ce que j'ai fini par faire samedi en fin de matinée. Un pont plein de pêcheurs avec une sorte d'étage à ras de l'eau où les restaurants vendent tous le même poisson grillé qui d'ailleurs m'a l'air bien bon. Je me suis ensuite perdu dans les bazars ("grands" ou "égyptiens" pour les cloaques montmartrois luxueux à touristes), les rues commerçantes. J'ai déjeuner dans un restau où le proprio parlait un excellent français et m'a tout de suite dit "je suis dans le petit futé, page 193". Il faut dire sur ce point, assez angoissant pour mon pays, que un peu plus de 100% des français se baladent à Istanbul avec leur guide. Je dis un peu plus de 100% parceque si TOUS ont un guide (routard 60%, Lonely planet 30%, divers 10%), certains COUPLES se balladent avec UN CHACUN... ce qui nous fait un bon 103% de voyageurs français le nez dans leur guide... bref ! Je me suis fait quelques indispensables spots pour tout voyageur qui se respecte : Sainte-Sophie, la mosquée bleue. Je ne m'étendrais que peu là dessus. Sainte-Sophie a 1500 ans au compteur et n'a pas trop besoin qu'on lui fasse de la retape. C'est peut être le monument le plus hallucinant qu'il m'ait été donné de voir (église pendant 1000 ans, mosquée pendant 500, sécularisée depuis 70 ans, ca fait des layers dans le cake ça !), Rome compris, Petra compris. Même si ça n'a rien à voir, j'ai eu un sentiment assez proche de celui qui m'a frappé à la vue du Panthéon à Rome (que j'appelais d'ailleurs le Vaisseau Spatial. Et bien sainte sophie c'est le vaisseau amiral de la chrétienté dirons nous avec un accent dantecquien).
Samedi soir fut solitaire et bruitiste.
Dimanche j'ai pris un bateau le long du Bosphore. A peine avais-je pris le pont que le "Captain Akça", un turc jovial qui baragouinait un français difficile à déchiffrer, venait me proposer ses services au long cours avec son petit bateau. J'ai accepté sans même négocier, parceque parfois le piège à touristes a du bon. La promenade nautique n'a connu qu'un seul incident, le lâchage minable des piles de l'appareil numérique, donc pas de photos des deux ponts gigantesques ni des impensables palais sur le Bosphore, ni des portes containers géants qui menacent de vous renverser à tout moment, ni des touristes hollandais bruyants qui partageaient mon frèle esquif.
Revenu sur terre, je me suis promené du coté de la rue Piyer Loti (oui oui c'est lui) et des jardins de Topkapi. Sur le chemin de nombreuses maisons en bois dans un pur style oriental, très annnées folles ou datant peut être même d'encore avant. Elles sont souvent abandonnées et prennent un charme défoncé, une patine très particulière, vermoulue.
J'ai laissé passer l'heure et raté le très prometteur concert de Fred Frith (hallucinant guitariste de Jazz responsable du très estimable "step across the border", faut sortir quoi !) associé à des laptopers qui joueaient au Babylon. Du coup j'ai mangé un vieux poulet au Pilav dans une cantine sans ambition et suis rentré me coucher dare dare.
Aujourd'hui c'était un peu le début de mon intégration urbaine. Filliz, l'amie de Mustapha qui m'a trouvé l'appartement est rentrée d'Espagne. Elle m'a invité à ma première performance d'artiste dans un Loft/apparetemetn local ! Sur la terrasse, un lit à barreau et un percussioniste fou qui joue avec des apaux (apeaux ?) à oiseaux et tape à coup de pied sur des cymabales. La danseuse mîme un réveil difficile puis geint et rampe pendant bien dix bonnes minutes. La vue de la terrasse a un angle différent de la mienne et remonte jusqu'en haut de la corne d'or. Je bois du rosé. La performance est fumeuse mais c'est que du bonheur. Le public est cool. En imper colombo et basquettes blanches, en moustache en verve, en oeuvres mosaiques sur verre exposées le long des murs. Enuite on se tappe les courts métrages d'artistes avec des garçons nus sur la plage et de la poésie en surimpresion, en turc forcément. Je bouffe un ou deux bretzel et j'entends parler français, et plutot bien. La légende du lycée de Galatasaray aurait donc un fond de vrai, la jeunesse cultivée est francophile.
Au retour du resto, pas très local et peu dépaysant, je me suis fait draguer par une coiffeuse. Elle m'a payé un thé. Elle ne connaissait pas un mot d'anglais et ce fut un tantinet rameur, avironier, longuet. Bref j'ai fui. On dit Koaför ici au fait. On dit aussi Etikett, Virgül, kartpostal, Sanzelise (je vous laisse deviner celui là, une perle). Il y en aurait environ 4000...
J'uplaoderai quelques photos dés demain si tout va bien.
Sa Ol les amis, Sa Ol.
PS non confirmé : suis invité en vacances début novembre dans le sud de la Turquie dans un resort où même en fin d'année il fait chaud... ai décidé de reporter mon retour d'une semaine, d'autant que le frangin vient faire une petite visite. Ca me permettra de voir Colder, groupe de rock de jeunes parait-il assez prometteur qui jouent ici le 4.
Reprenons, ou en étions nous ? Ah oui à crosser l'bridge. Ce que j'ai fini par faire samedi en fin de matinée. Un pont plein de pêcheurs avec une sorte d'étage à ras de l'eau où les restaurants vendent tous le même poisson grillé qui d'ailleurs m'a l'air bien bon. Je me suis ensuite perdu dans les bazars ("grands" ou "égyptiens" pour les cloaques montmartrois luxueux à touristes), les rues commerçantes. J'ai déjeuner dans un restau où le proprio parlait un excellent français et m'a tout de suite dit "je suis dans le petit futé, page 193". Il faut dire sur ce point, assez angoissant pour mon pays, que un peu plus de 100% des français se baladent à Istanbul avec leur guide. Je dis un peu plus de 100% parceque si TOUS ont un guide (routard 60%, Lonely planet 30%, divers 10%), certains COUPLES se balladent avec UN CHACUN... ce qui nous fait un bon 103% de voyageurs français le nez dans leur guide... bref ! Je me suis fait quelques indispensables spots pour tout voyageur qui se respecte : Sainte-Sophie, la mosquée bleue. Je ne m'étendrais que peu là dessus. Sainte-Sophie a 1500 ans au compteur et n'a pas trop besoin qu'on lui fasse de la retape. C'est peut être le monument le plus hallucinant qu'il m'ait été donné de voir (église pendant 1000 ans, mosquée pendant 500, sécularisée depuis 70 ans, ca fait des layers dans le cake ça !), Rome compris, Petra compris. Même si ça n'a rien à voir, j'ai eu un sentiment assez proche de celui qui m'a frappé à la vue du Panthéon à Rome (que j'appelais d'ailleurs le Vaisseau Spatial. Et bien sainte sophie c'est le vaisseau amiral de la chrétienté dirons nous avec un accent dantecquien).
Samedi soir fut solitaire et bruitiste.
Dimanche j'ai pris un bateau le long du Bosphore. A peine avais-je pris le pont que le "Captain Akça", un turc jovial qui baragouinait un français difficile à déchiffrer, venait me proposer ses services au long cours avec son petit bateau. J'ai accepté sans même négocier, parceque parfois le piège à touristes a du bon. La promenade nautique n'a connu qu'un seul incident, le lâchage minable des piles de l'appareil numérique, donc pas de photos des deux ponts gigantesques ni des impensables palais sur le Bosphore, ni des portes containers géants qui menacent de vous renverser à tout moment, ni des touristes hollandais bruyants qui partageaient mon frèle esquif.
Revenu sur terre, je me suis promené du coté de la rue Piyer Loti (oui oui c'est lui) et des jardins de Topkapi. Sur le chemin de nombreuses maisons en bois dans un pur style oriental, très annnées folles ou datant peut être même d'encore avant. Elles sont souvent abandonnées et prennent un charme défoncé, une patine très particulière, vermoulue.
J'ai laissé passer l'heure et raté le très prometteur concert de Fred Frith (hallucinant guitariste de Jazz responsable du très estimable "step across the border", faut sortir quoi !) associé à des laptopers qui joueaient au Babylon. Du coup j'ai mangé un vieux poulet au Pilav dans une cantine sans ambition et suis rentré me coucher dare dare.
Aujourd'hui c'était un peu le début de mon intégration urbaine. Filliz, l'amie de Mustapha qui m'a trouvé l'appartement est rentrée d'Espagne. Elle m'a invité à ma première performance d'artiste dans un Loft/apparetemetn local ! Sur la terrasse, un lit à barreau et un percussioniste fou qui joue avec des apaux (apeaux ?) à oiseaux et tape à coup de pied sur des cymabales. La danseuse mîme un réveil difficile puis geint et rampe pendant bien dix bonnes minutes. La vue de la terrasse a un angle différent de la mienne et remonte jusqu'en haut de la corne d'or. Je bois du rosé. La performance est fumeuse mais c'est que du bonheur. Le public est cool. En imper colombo et basquettes blanches, en moustache en verve, en oeuvres mosaiques sur verre exposées le long des murs. Enuite on se tappe les courts métrages d'artistes avec des garçons nus sur la plage et de la poésie en surimpresion, en turc forcément. Je bouffe un ou deux bretzel et j'entends parler français, et plutot bien. La légende du lycée de Galatasaray aurait donc un fond de vrai, la jeunesse cultivée est francophile.
Au retour du resto, pas très local et peu dépaysant, je me suis fait draguer par une coiffeuse. Elle m'a payé un thé. Elle ne connaissait pas un mot d'anglais et ce fut un tantinet rameur, avironier, longuet. Bref j'ai fui. On dit Koaför ici au fait. On dit aussi Etikett, Virgül, kartpostal, Sanzelise (je vous laisse deviner celui là, une perle). Il y en aurait environ 4000...
J'uplaoderai quelques photos dés demain si tout va bien.
Sa Ol les amis, Sa Ol.
PS non confirmé : suis invité en vacances début novembre dans le sud de la Turquie dans un resort où même en fin d'année il fait chaud... ai décidé de reporter mon retour d'une semaine, d'autant que le frangin vient faire une petite visite. Ca me permettra de voir Colder, groupe de rock de jeunes parait-il assez prometteur qui jouent ici le 4.