24 janvier 2010

 

Reunification Rainbow



Après les excès de jeunisme pseudo contestataire des messages précédent, je propose un peu d'espoir avec le Pochonbo Electronic Ensemble, cellule électro-patriotique de Corée du Nord qui nous offre un très bel Arc en ciel de la réunification.
Il y a effectivement, dans la tension sexuelle délicatement suggérée du solo de guitare (voir le hochement de tête significatif du perroquet, à qui on ne l'a fait pas) et la verve primesautière de la mélodie (une "J-mélodie" d'après le bloggueur du Monde qui m'a mis sur la voie), quelque chose comme le ressenti physique des jours meilleurs à venir. Les images en forme de métaphore colorée de cette immense félicité nous laissent d'ailleurs pantois.
Car malgré des décennies d'un regrettable conflit larvé, soyez certain que l'amour reste juché à la frontière, là où malgré toutes les avanies de la politique passe le fluide puissant et inextinguible de la nation bientôt rendue à elle même.

13 janvier 2010

 

Scratoa!



Rebonjour les gens (comme dirait ma nièce).

Scratoa est arrivé. Il sort le 26 janvier chez killerpimp.
Musical lapsus, poésie primitive qu'on a dit nous même pour le décrire. Scratoa c'est Marc et moi. Je suis venu chez lui pour des vacances, avec le laptop sait-on jamais. Nous nous demandions un peu tous les deux si on allait y arriver. on s'est branché, on a préparé avec quelques petites idées vites discutées et la session d'essai histoire de voir si nous étions encore capable, des années après colder, de faire un truc ensemble, notre première session à vraiment produire de la musique tous les deux d'ailleurs, la session donc, a duré tout mon séjour. Pas profité de la mer... C'était une tentative d'extirper de nous quelque chose comme du n'importe quoi. C'est difficile de faire n'importe quoi. D'exprimer une relation libre à l'autre, et surtout au grand espace nuageux sombre inabordable qu'est la "musique". D'ailleurs je ne suis pas sûr qu'on y soit vraiment parvenu. un dada-ersatz de plus, rien de révolutionnaire, c'était pas le propos.
Je maintiens, mais Marc n'est pas d'accord avec moi, qu'il y avait beaucoup de négativité dans cette expérience, si marrante et surtout libératrice fut-elle. Y'a qu'a voir toute la schnouff que nous nous envoyâmes. Je veux dire : cette négativité du refus (de la structure-chanson, de la mélodie, de la construction dramatique) était parfaitement joyeuse. Elle était compensée dans la jouissance d'atteindre quelque chose comme un éphémère graal du portnawak, comme hors la musique elle même, une jouissance enfantine de l'interdit peut-être. z'étions heureux comme des enfants qui font pipi sur la statue du général de Gaulle. faire de la musique à deux ou plus et sentir que le courant passe a quelque chose d'extrêmement sensuel, même si vous opérez avec un laptop. Ca m'est arrivé de nouveau avec un musicien électronique au couvent en décembre dernier j'en avais le coeur qui battait la chamade. Au bout du compte pour le Scratoa, la plupart des gens trouvent tout cela insupportable. Preuve qu'on touche au but ? Me noient sous des sarcasmes de comparatifs avec des casseroles trouées, les gens* !
Ce sont rien que des fasciss' qui exigent une musique droite comme un i avec des colonnes grecques, un frontispice et une saloperie de galerie des glace.
Merde à Wagner ! Merde aux Beatles ! Merde au Jazz ! Merde aux cons !
Ça s'écoute .


* un exemple reçu de mon ex femme qui n'est pas du genre à avoir sa langue dans sa poche : ya great an album of a bunch of french guys wanking off on their laptops while on vacation...between fishing and drinking beer you made some shit machine noises and now you try to call it art
i love you too !

12 janvier 2010

 

A propos du Servovalve


A l'occasion de la sortie de leur DVD temps-fixe, qui figure en plus d'une de leur performance filmée ou comme ils le disent si bien, taxidermisée (notez le langage qui implique d'avoir un etre vivant, une créature dans les mains), un hallucinant, et sidéral, documentaire sur leur travail (qui cependant à mon avis pêche encore un peu sur certains points mais mon propos n'est pas là), voici quelques réflexions jetées sans forme particulière sur le travail du servo/des servo que je fréquente depuis quelque chose comme 20 ans que j'ai vu grandir du petit gland jusqu'au pistachier.
Un jour je prendrai peut-être le temps de mettre tout ça en forme. Quoi que justement il y aurait peut-être là comme une contradiction (lire la suite).


Des formes instables, des mouvements sur l'écran. Les servo les manipulent sans avoir véritablement le contrôle. Manipulent ce que j'appellerai des triggers cosmiques. en position omnipotentes ils jouent avec les lois physiques de leur espace et laissent venir. son et images rendus au même point-signal, à leur plus simple expression pour être recombinés selon le pouvoir de ces "triggers cosmiques" (souvent des touches assignées dans le code qui permettent de changer les valeurs de certains paramètres, il faudrait un jour rentrer plus dans le détail de ces questions). ils utilisent souvent le mot "organique" pour ces effets de matière/déplacement, qui parfois singent involontairement - ou grâce aux choix esthétiques des manipulateurs du code - les entrailles, les molécules, la vie. organiques mais sans organes alors. sans avoir la fonctionalité, l'efficacité du vivant. Ils sont dans la jouissance pure et défonctionnalisée. "corps sans organes" pour faire dans la tarte à la crème deleuzienne. Les mots deleuziens leurs vont bien d'ailleurs Immanence, foule*, moléculaire, molaire. A croire qu'ils ont été écrits pour eux.

Il reste bien entendu des lignes, des points, des formes plus ou moins reconnaissables. des mots ou des chiffres parfois. quelques clefs de sens. mais ils n'ont pas plus de valeur que les effets, que les transitions, que les variations, que l'infinie de la chose en face de nous, nous sommes face à un tout mouvant et la notion de partie, nous est devenue extrêmement floue. mensongère même. C'est Kandinsky : le monde des flux de matières disparates en collision permanente et instable. Il nous reste des pixels, des atomes d'image (et encore ceux ci sont fractalisés c'est à dire zoomés à l'infini et se révèlent eux-meme des mondes à part entière), mais aucune forme reconnaissable, aucun individu que l'on pourra déterminer. parfois dans le chaos surgissent des débuts de formes, ou meme des plans, des cartes semblent se dessiner mais elles sont toujours au final rendues au chaos dont elles sont venues. elles ont esquissé un possible qui a disparu aussi vite. des mots auquel on pense : non matière, art rendu à la nature, ou plus exactement devenu antinature. génération de flux de matière assumée comme telle. non pas une forme qui domine/taille la matière (la nature ou l'art), mais un materiau expressif brut, dont éclos parfois des formes, qui parfois se solidifient/stratifient pour finalement toujours être rendues au chaos. le chaos est innommable : il n'y a plus que du signifié, des choses sans mots à mettre dessus. Le cas de cette ligne qui martelle la ligne d'en dessous jusqu'à la briser, devenue forme-fonction. mais une fonction qui ne sert à rien. c'est la ligne-marteau. mais elle n'existe plus en tant que ligne, et jamais en tant que marteau. c'est une ligne-marteau, une entité sans nom parce qu'elle ne correspond à rien d'autre qu'à sa mécanique personnelle. l'enfance du monde.

nous avons beau etre plongé dans la mathématique pure - du code et rien que du code - rien n'est remplaçable par autre chose. chaque chose, élement, mouvement, se contente d'etre, de faire. pas de fongibilité universelle. ce sont des êtres, même mathématiques, pas des fonctions.
ils ne s'inscrivent dans aucun ordre supérieur, aucun autre ordre que le leur propre. rien n'est assignable. tout comme l'utilisation par les Servo des mots, des moqueries de formules chimiques, de la poésie de l'aléatoire est si... aléatoire justement qu'elle relève plus d'une écologie du langage (devenu matière brute qui vit pour elle meme) que d'une expression en tant que telle. langage devenu matière comme une autre. machine comme une autre. écologie de diverses machines-matières qui vivent pour elles même. et tout ça par les mathématiques, le code.

c'est en celà - et malgré la pollution plus ou moins ironique de nombreux objets hétéroclites reconnaissables auxquels ont peut coller un mot, un signifiant : présence qui suggère quelque chose comme des traces, et donc une uchronie de comic books un "après la dissolution du monde", élément narratif/littéraire qui permet justement de signifier qu'on représente encore mais je crois qu'on pourrait s'en débarasser sans soucis - que nous sommes très loin des "mondes virtuels". les mondes de servo sont des machines mais pas des machines dont on peut tirer quelque chose (locus solus. ont ils lu locus solus ?). de leur réel on ne peut tirer de fiction. ils n'ont pas d'histoire à raconter. ils sont même anti-histoire, anti-fiction, tout en réel brut. juste de légères solidifications qui en tiennent parfois lieu, jamais longtemps. jamais assez pour que le "gamer" du monde virtuel puisse l'exploiter à ses fins finalement assez banales d'immersion dans un grand récit (ne serait-ce que le sien. baillements...)
nous ne sommes pas dans un "monde virtuel" où l'on vient prendre pied, d'une manière ou d'une autre, nous sommes plongé dans un réel sur lequel nous n'avons aucune prise, nous sommes face à cet élan vital en lui même, pas face à sa transformation en matériau exploitable.

nature et culture. la culture c'est l'ordre (slogan 68ard repris par Godard). peut etre avons nous ici une nature-culture, une nature ordre. je veux dire : une nature code. ou : un chaos-code.
il n'y a plus un désincarné - divin ou mathématique - et un concret chaotique inappréhensible par son infini. avec le premier qui aiderait à ranger le second. c'est la mathémaique qui cette fois nous fout dedans. Nous voilà dans le chaos désincarné, ou l'inverse, dans la mathématique concrète.

formellement, je veux dire par là sociétalement, certains codes esthétiques sont faciles à reconnaitre, ils ancrent bien entendu le travail du servo dans son histoire personnelle, ses gouts, son passé et son expérience. beaucoup de gens s'arrêtent là. les considèrent comme des artistes "industriels". et du coup s'interdisent la dimension métaphysique de leur travail. Inconscients et biais socioéconomiques ne sont ni niés ni assumés. ils sont là, parmi d'autres et franchement pas plus intéressants que le reste (mon ami alex me disait qu'il aimait toutes les femmes qui ont, je cite, "un pète au casque". c'est à dire, j'en déduis, toutes les femmes. qui n'a pas de traumatisme amoureux me jette le premier casque. c'est intéressant les causes mais pas plus que ce que nous avons en face de nous, il faut meme parfois savoir les oublier pour comprendre. tout a une cause, c'est entendu).

donc nous les discutons rapidement, ces causes du vrai monde : reprise de certains des préceptes de la "techno" ou du moins de la culture électronique émergente des années 90, un jeu esthétique avec certains codes politiques (mais pas un jeu politique, à part la déclaration d'indépendance et le fuck you général nihiliste qui sont le message dirons nous éthique pour faire vite. mais je n'ai pas envie de les discuter ici) , un jeu sur la servitude volontaire -> utilisation du signal le plus cru (donc du plus cru de l'information qui s'impose au spectateur, le bip comme atome sonore, l'alarme comme atome de sensation) au nom d'une écologie de l'information (servo clame le besoin d'en utiliser le moins possible, élégance minimaliste qui est bien sûr une réponse au trop plein délirant dans lequel nous baignons) qui tourne parfois, dans les moments scénarisés, (c'est à dire dans les modules qui évoluent temporairement avec des embryons de structure dramatique tempete/calme par exemle)à une parodie totalitaire typique de la musique industrielle, de son jeu avec les codes de la pop (et plus généralement de la séduction capitaliste) pour les tourner en leur contraire qui leur va comme un gant : les codes de la terreur. Franchement ces éléments sont importants (le nom servo est aussi une ironie fascination typique du milieu industriel pour l'intendance et la machinerie) mais ils me détournent du fond de la question.

Ce jeu avec les codes et la variation, exploration des sources de la variation elle même, n''est jamais chez servo un jeu au sens artistique du terme, c'est à dire que servo ne prétend jamais dominer la machine, la machine est folle, il en est à peine le savant fou, plutôt la sage femme, il aide à son expulsion mais elle est autonome. on est en plein Mary Shelley. Le monstre se leve sous l'orage et va vivre sa vie démente. refus d'etre l'artiste conscient qui expose un medium dans un cadre signifiant et idéologique précis (des musées, des toiles, des écrans, des galeries, des acheteurs). servo prétend n'en rien savoir. nous fait rêver à un monde ou l'artiste n'aurait plus de médium exploitable, serait donc hors de l'exploitation de son jeu matière/forme. dans le jeu pur.

Ou plus exactement il n'existe pas chez lui de ce refoulement artiste, cette recherche d'un recul et d'une distance qui permettrait de maitriser, dominer, c'est àdire réifier son sujet, pouvoir l'exploiter et l'intégrer aux codes/normes du moment.
sans tomber dans le rêve d'une oeuvre quiserait pure oeuvre, la question est plus compliquée, mais au moins en se débarssant dans son oeuvre meme de la question professionnelle, corporatiste de ce que c'est que produire de l'art. c'est reposant.

L'entité Servo est tout de plein baignée dans un oxymore à épaisseur multiples : elle est dans la sensualité pure, mais dans la sensualité du signal. c'est à dire qu'elle caresse, qu'elle jouit du signal qu'elle produit, de l'agression elle même - la redoutable brutalité de certains moments, le calme absolument effarant entre deux bourrasques . elle refuse de mettre une distance entre elle et sa jouissance de façon a pouvoir exploiter son objet. elle refuse de sublimer ses pulsions pour en faire une subjectivité positive, c'est à dire quelqeu chose de rationnel, de transmissible qui permette d'édifier du social et du culturel. elle se contente de jouir. La jouissance c'est l'enfance de l'art (qui ici s'opposerait à la beauté comme geste magique de magnification de la souffrance, hum j'y reviendrai un jour). Servo parle d'immersion. on pourrait appeler ça une pulsion du chiffre. ou pulsion du code si vous préférez. où ce qui est la machine des machines, la ratio des ratio, l'ordinateur, devient une "bête à bon dieu", un monstre vibrant. ce faisant on retourne le paradygme habituel où la mise en calcul met le monde en équivalence et le vide de sa substance, nie sa totalité en séparant les choses, on se met, avec le code et les chiffres, avant le langage et la ratio, on est dans la soupe primitive. et comme il ne s'agit jamais de courir nu dans les champs de l'innocence, pas de rousseauisme, pas de luddisme, comme il s'agit toujours d'un certain rapport, sensuel justement, à la technologie et au code, on nous installe plutôt dans une post-rationalité qu'une pré rationalité. "post" justement suggéré par ces restes d'objets sensibles, ces débris de l'ancien monde qui agissent chez lui comme de minuscules ancres narratives, un peu comme les poupées trouvées par les humains dans la planète des singes. c'est un peu comme ci dans un futur lointain notre perception avait évolué au point d'accepter le monde et de refuser de s'aveugler, de nier que nous n'avons pas devant nous des choses, mais des processus transitionnels extirpés eux-mêmes de processus transitionnels. c'est utopique on s'entend. ce serait épuisant de tout penser en terme de rythme. de la pierre du bois, des atomes. qui se stratifient et se décomposent. du mouvant. ce serait se dissoudre totalement dans le monde. et pourtant s'approcher du réel, finir par nier tout les outils d'aveuglement à ces infinis mouvements que nous avons construit pour dominer le monde.

servo invente donc un progrès par "régression pulsionnelle technologique", détachée de du besoin, de la capacité à être exploitée ou utilisée, il invente (génère : presque plus ingénieur que cinéaste ou écrivain) un progrès sans raison un progrès inutile, un nouveau possible donné pur, un monde qu'on pourrait vivre en direct sans quasi aucun biais civilisationnel. c'est là la puissance anonyme de l'électronique utilisée si crument, du "code pur" débarrassé d'à peu près tous les atours "tragiques" (fictionnels, narratifs, cadrés) qui pourraient faire passer la pilule . voir dans un genre similaire mais bien plus intégré à des logiques esthétiques classiques - je veux dire par là exploitables, rationelles, dessinées - le travail de Alva Noto.

Je laisse ici deux petites taxidermisations qui ont le défaut de briser l'expérience en petits machins, et de supprimer la totalité. Pour se faire une idée de ce que je raconte. Mais une idée tronquée :



soupe primordiale from servovalve on Vimeo.



ohon from servovalve on Vimeo.



PS : pour tout dire je pense que servo entité servo peut encore aller plus loin dans ce domaine, en éliminant encore un peu plus ses atours de l'ancien monde (lire ici : l'esthétique indus dont il est issu, tout ce sur quoi j'arrive à mettre un nom). Mais je ne sais pas où il veut en venir exactement. Et peut être veut il justement éviter cette réduction à la mathématique. Et c'est justement aussi ce qui m'excite, cette ambiguité.
Une dernière chose qui va bien au delà de ces considérations esthétiques : la façon de travailler des servo, modulaire, les sort naturellement du cercle classqiue de l'oeuvre finie qu'on envoie à l'éditeur après l'avoir peaufiné pour ensuite passer à autre chose. ils se contentent de pondre, de laisser infuser, d'améliorer. rien n'est jamais figé, sauf parfois de manière artificielle pour avoir un objet à vendre dans le commerce comme ce "temps fixe". Ca veut bien dire ce que ça veut dire. Des éléments modulaires processuels y ont été fixés. le dvd est donc un mensonge nécessaire. Il n'ya pas de prétention àl'oeuvre finie, mais toujours un ouvrage, ouvrage d'une vie. une telle capacité à l'obsession fait rêver.

* La foule au sens propre et au sens figuré de ce qui se présente en foule plutôt qu'en choses, qu'en globalités séparées les unes des autres. Si je puis me permettre, Charles Beaudelaire : La foule est son domaine, comme l’air est celui de l’oiseau, comme l’eau celui du poisson. Sa passion et sa profession, c’est d’épouser la foule. Pour le parfait flâneur, pour l’observateur passionné, c’est une immense jouissance que d’élire domicile dans le nombre, dans l’ondoyant, dans le mouvement, dans le fugitif et l’infini.

11 janvier 2010

 

Des nouvelles d'Italie

Deux petites surprises italiennes l'une merveilleuse l'autre moins...
autre chose en tout cas que ces connards qui beuglent des chansons d'amour inacceptables qu'on nous revend en général. Oui, on s'en doutait, restait juste à le vivre. Rien d'une tentative systématique dans ce post, juste que je suis "tombé dessus ces choses de musique italienne", qu'on me les a fait entendre en buvant du vin un soir. Boire du vin et voguer sur youtube, me semble l'un des plus magnifiques sport de la décennie des 00's finissantes.

Fabrizio de Andre. Notez la sobriété du décor, les fringues, la grande solitude du plateau vide. La musique est aussi belle qu'un beau souvenir, aussi triste qu'une histoire triste. Mais elle a aussi une distinction toute particulière, une sophistication, presque une distance qui se débat avec sa simplicité et son magnifique refus de l'ornement.




Dans un genre plus A-musik, voici le très célèbre outre-alpes Area. Du pasta rock comme il y eut du kraut-rock ? Je ne sais pas en quelle manière l'Italie a vraiment produit une scène distinctive, c'est à dire qui sonne comme l'Italie de la pensée "sonnait" à ce moment. Mais bien sûr le Free-rock a du bercer l'autonomisme italien. Et le free-rock-jazz a la particularité de souvent finir par m'emmerder salement (et là dessus les allemands savaient faire en sorte d'éviter pas mal d'écueils, surtout ceux de la virtuosité qui me semblent-ils n'ont pas été renié par leurs cousins ritaux ou français). Magnifique début. Après on se perd un peu dans une bavarditude typique de l'époque, pas nécessairement mal intentionnée, mais sans aucun doute condamnable.



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